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FROGGY'S DELIGHT

Le premier one woman show de Muriel Lemarquand co-écrit avec Philippe Ferran, qui en signe la mise en scène, ne saurait encourir la critique de formatage et ce, à plus d'un titre.

En effet, "Trop Forte !", solo au titre polysémique, repose sur les péripéties et avanies d'un personnage autofictionnel qui, tel son interprète, avec son joli minois, sa robe façon "pin-up" et sa nature plantureuse, arbore non seulement une taille mais également une personnalité "XL" ce qui est parfois difficile à assumer dans une société régie par le diktat de la minceur.

Comme elle le dit, écartant les qualificatifs politiquement corrects de "personne en surpoids" ou de "ronde", Muriel Lemarquand aborde sa situation avec hyper-réalisme dans quelques sketches dédiés, et de brefs intermèdes en forme de pantomime jubilatoire de la walkyrie à la lanceuse de marteau, qui mettent l'accent sur le paradoxe de l'obésité assumée qui oscille entre le refus du régime dépersonnalisant et le rêve de beauté standardisée.

Cela étant, une "grosse" est une femme comme les autres et Muriel dite Mumu est confrontée aux mêmes soucis existentiels que ses consoeurs. Parfois déconcertant, son humour résolument décalé, voire borderline, flirtant avec l'absurde, tel l'inénarrable sketch sur la poule, et, parfois, avec l'inquiétante étrangeté dans l'expression de délires névrotiques

Sortant des sentiers battus du genre, cette nouvelle venue sur la scène du rire ne manque ni de répondant ni d'abattage et ce serait dommage qu'elle devienne, selon un trip brélien, mince et conne à la fois.

LA PARISIENNE LIFE

Muriel Lemarquand se présente au public parisien avec un premier one woman show intitulé « Trop Forte ! » et l’artiste s’en sort très bien.

Muriel est un électron libre qui assume ses formes et c’est avec simplicité, humour, énergie et sans être dans la caricature qu’elle aborde des thèmes différents par rapport aux autres humoristes.

L’univers de Muriel Lemarquand est absurde et fou et il nous emmène dans une direction à laquelle on ne s’attend pas forcément.

Le fait d’avoir écrit un spectacle qui ne parle pas uniquement des différences entre maigres et gros en compagnie de Philippe Feran qui la met également en scène est très positif car sinon cela aurait pu être redondant.

Il y a de l’idée et du potentiel chez cette fofolle accro aux régisseurs et aux blacks qui joue très bien la Valkyrie ou la créature du « Grand Bleu ».

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